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"Un thème, des poèmes ...ou des chansons" , on joue avec les mots...
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Clemenza- Modératrice
- Messages : 16338
Date d'inscription : 13/12/2009
Re: "Un thème, des poèmes ...ou des chansons" , on joue avec les mots...
Souvenir Souvenirs
Un bouquin qui nous ramène à nos souvenirs , on partage avec l'auteur de beaux et bons moments :
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Un bouquin qui nous ramène à nos souvenirs , on partage avec l'auteur de beaux et bons moments :
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- Spoiler:
- On dit que la vie n'est pas simple et que le bonheur est rare. Pour Philippe Delerm, il tient en trente-quatre "plaisirs minuscules". Il évoque ici tour à tour, sous forme de petites séquences, la satisfaction immense qu'il tire tantôt de petits gestes insignifiants, tantôt d'une bienheureuse absence de gestes.
Toutes les saisons sont évoquées dans ce petit ouvrage délicieux qui s'apparente presque à un manuel du bonheur à l'usage des gens trop pressés.
Les plaisirs de la table y ont une place privilégiée et, tout comme les plaisirs d'un autre ordre, font ressurgir avec humour et nostalgie l'univers de l'enfance, chez le narrateur comme chez le lecteur, rendus complices par la merveilleuse banalité des situations décrites.
Grâce à ce traité de vie simple, Delerm nous rappelle que prendre le temps, socialement ou à part soi, n'est pas une perte de temps. Certaines séquences sont toutefois ambiguës, comme celle sur Le Dimanche soir.
S'ouvrant sur la description d'une joie, elles s'achèvent avec gravité sur une sensation douloureuse, comme pour nous rappeler que le bonheur, s'il n'est pas rare, est tout de même précieux. --Sana Tang-Léopold
Quatrième de couverture :
"C'est facile, d'écosser les petits pois. Une pression du pouce sur la fente de la gousse et elle s'ouvre, docile, offerte. Quelques-unes, moins mûres, sont plus réticentes - une incision de l'ongle de l'index permet alors de déchirer le vert, et de sentir la mouillure et la chair dense, juste sous la peau faussement parcheminée. Après, on fait glisser les boules d'un seul doigt. La dernière est si minuscule. Parfois, on a envie de la croquer. Ce n'est pas bon, un peu amer, mais frais comme la cuisine de onze heures, cuisine de l'eau froide, des légumes épluchés - tout près, contre l'évier, quelques carottes nues brillent sur un torchon, finissent de sécher.
Alors on parle à petits coups, et là aussi la musique des mots semble venir de l'intérieur, paisible, familière. De temps en temps, on relève la tête pour regarder l'autre, à la fin d'une phrase ; mais l'autre doit garder la tête penchée - c'est dans le code. On parle de travail, de projets, de fatigue - pas de psychologie. L'écossage des petits pois n'est pas conçu pour expliquer, mais pour suivre le cours, à léger contretemps. Il y en aurait pour cinq minutes, mais c'est bien de prolonger, d'alentir le matin, gousse à gousse, manches retroussées.
On passe les mains dans les boules écossées qui remplissent le saladier. C'est doux ; toutes ces rondeurs contiguës font comme une eau vert tendre, et l'on s'étonne de ne pas avoir les mains mouillées. Un long silence de bien-être clair, et puis :
- Il y aura juste le pain à aller chercher.»
sources : Babélio
FRANCE- FAFette de bronze
- Messages : 8137
Date d'inscription : 24/11/2009
Age : 67
Re: "Un thème, des poèmes ...ou des chansons" , on joue avec les mots...
FRANCE a écrit:Souvenir Souvenirs
Un bouquin qui nous ramène à nos souvenirs , on partage avec l'auteur de beaux et bons moments :
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- Spoiler:
On dit que la vie n'est pas simple et que le bonheur est rare. Pour Philippe Delerm, il tient en trente-quatre "plaisirs minuscules". Il évoque ici tour à tour, sous forme de petites séquences, la satisfaction immense qu'il tire tantôt de petits gestes insignifiants, tantôt d'une bienheureuse absence de gestes.
Toutes les saisons sont évoquées dans ce petit ouvrage délicieux qui s'apparente presque à un manuel du bonheur à l'usage des gens trop pressés.
Les plaisirs de la table y ont une place privilégiée et, tout comme les plaisirs d'un autre ordre, font ressurgir avec humour et nostalgie l'univers de l'enfance, chez le narrateur comme chez le lecteur, rendus complices par la merveilleuse banalité des situations décrites.
Grâce à ce traité de vie simple, Delerm nous rappelle que prendre le temps, socialement ou à part soi, n'est pas une perte de temps. Certaines séquences sont toutefois ambiguës, comme celle sur Le Dimanche soir.
S'ouvrant sur la description d'une joie, elles s'achèvent avec gravité sur une sensation douloureuse, comme pour nous rappeler que le bonheur, s'il n'est pas rare, est tout de même précieux. --Sana Tang-Léopold
Quatrième de couverture :
"C'est facile, d'écosser les petits pois. Une pression du pouce sur la fente de la gousse et elle s'ouvre, docile, offerte. Quelques-unes, moins mûres, sont plus réticentes - une incision de l'ongle de l'index permet alors de déchirer le vert, et de sentir la mouillure et la chair dense, juste sous la peau faussement parcheminée. Après, on fait glisser les boules d'un seul doigt. La dernière est si minuscule. Parfois, on a envie de la croquer. Ce n'est pas bon, un peu amer, mais frais comme la cuisine de onze heures, cuisine de l'eau froide, des légumes épluchés - tout près, contre l'évier, quelques carottes nues brillent sur un torchon, finissent de sécher.
Alors on parle à petits coups, et là aussi la musique des mots semble venir de l'intérieur, paisible, familière. De temps en temps, on relève la tête pour regarder l'autre, à la fin d'une phrase ; mais l'autre doit garder la tête penchée - c'est dans le code. On parle de travail, de projets, de fatigue - pas de psychologie. L'écossage des petits pois n'est pas conçu pour expliquer, mais pour suivre le cours, à léger contretemps. Il y en aurait pour cinq minutes, mais c'est bien de prolonger, d'alentir le matin, gousse à gousse, manches retroussées.
On passe les mains dans les boules écossées qui remplissent le saladier. C'est doux ; toutes ces rondeurs contiguës font comme une eau vert tendre, et l'on s'étonne de ne pas avoir les mains mouillées. Un long silence de bien-être clair, et puis :
- Il y aura juste le pain à aller chercher.»
sources : Babélio
une gourmandise livresque à déguster calmement lovée dans son fauteuil préféré!
Nokomis2- Animatrice
- Messages : 22859
Date d'inscription : 10/11/2011
Re: "Un thème, des poèmes ...ou des chansons" , on joue avec les mots...
ça donne envie...merci!
paquita- Modératrice
- Messages : 4974
Date d'inscription : 14/05/2008
Age : 74
Re: "Un thème, des poèmes ...ou des chansons" , on joue avec les mots...
« Le souvenir n’est qu’un songe où l’on est un peu ce qu’on fut et beaucoup plus ce que l’esprit en imagine »,
Henri Bosco (Un oubli moins profond).
« Je suis de mon enfance comme d’un pays »,
Antoine de Saint-Exupéry (Terres des hommes).
« Le souvenir d’une certaine image n’est que le regret d’un certain instant »,
Marcel Proust (À la recherche du temps perdu).
Nokomis2- Animatrice
- Messages : 22859
Date d'inscription : 10/11/2011
Re: "Un thème, des poèmes ...ou des chansons" , on joue avec les mots...
Paquita que nous proposes-tu comme mot nouveau pour jouer avec?
Ici temps maussade propice aux jeux!
Ici temps maussade propice aux jeux!
Nokomis2- Animatrice
- Messages : 22859
Date d'inscription : 10/11/2011
Re: "Un thème, des poèmes ...ou des chansons" , on joue avec les mots...
Nokomis2 a écrit:Paquita que nous proposes-tu comme mot nouveau pour jouer avec?
Ici temps maussade propice aux jeux!
Bonne idée...pareil ici aussi ..la pluie s'est invitée...avec le vent
Je n'ai pas noté tous les mots précédents...j'espère ne pas faire de redite.
Je propose le thème de la naissance ...On peut élargir à enfance
paquita- Modératrice
- Messages : 4974
Date d'inscription : 14/05/2008
Age : 74
Re: "Un thème, des poèmes ...ou des chansons" , on joue avec les mots...
Poème à mes enfants
Isabelle Callis-Sabot
Vous avez déserté le jardin de l’enfance,
Votre vie est ailleurs, loin de moi, loin d’ici ;
Pourtant je pense à vous, toujours, en permanence,
Je tremble à chaque instant de crainte ou de souci.
Je vous protège encore et malgré les distances,
Je vous couvre en secret d’attentions, de douceur,
De tendresse et de soin, d’amour et de confiance,
Je prie pour vos succès et pour votre bonheur.
Quelques fois, je l’avoue, mon cœur souffre en silence,
Devant la chambre vide imbue de souvenirs…
Il ne regrette rien… il pleure votre absence
Et l’envie qu’il aurait de vous voir revenir.
Isabelle Callis-Sabot
paquita- Modératrice
- Messages : 4974
Date d'inscription : 14/05/2008
Age : 74
Clemenza- Modératrice
- Messages : 16338
Date d'inscription : 13/12/2009
Re: "Un thème, des poèmes ...ou des chansons" , on joue avec les mots...
ici aussi,
mais au moins, un avantage,
le vent doit aider à girer les pales de mon ordi
mais au moins, un avantage,
le vent doit aider à girer les pales de mon ordi
paquita a écrit:
Poème à mes enfants
Isabelle Callis-Sabot
Vous avez déserté le jardin de l’enfance,
Votre vie est ailleurs, loin de moi, loin d’ici ;
Pourtant je pense à vous, toujours, en permanence,
Je tremble à chaque instant de crainte ou de souci.
Je vous protège encore et malgré les distances,
Je vous couvre en secret d’attentions, de douceur,
De tendresse et de soin, d’amour et de confiance,
Je prie pour vos succès et pour votre bonheur.
(...)
Isabelle Callis-Sabot
et lorsque , à leur tour, les enfants accueillent leurs propres enfants, ils ... comprennent ...après avoir été agacés de ce qu'ils croyaient nos sur-plus de craintes ...
toujours de Claire Martin-Pichon que j'évoque souvent, qui a accompagné mes jeunes années de môman :
https://www.youtube.com/watch?v=_a7q7xtbTnw
« Pousse-toi dit l’enfant qui a mangé mon sein
Et m’a fait si mal en passant
Pousse-toi dit-il quand je l’embrasse trop longtemps
Mais porte-moi quand il veut traverser le champ
Pousse-toi dit l’enfant qui me brise les reins
Quand je trouble son rêve ou ses jeux
Pousse-toi dit-il quand il veut se verser de l’eau
Mais porte-moi pour dénombrer les chants d’oiseaux
Tu veux mes lèvres à ton réveil petit homme que j’aime
Tu veux que je sois toujours là tu veux mes bras
Mais tu veux te cacher de moi
Pour goûter l’eau des flaques et la soupe du chien
Fouiller les outils du voisin
Pousse-toi dit l’enfant qui va dans son printemps
Ignorant la peur et l’ennui
Pousse-toi dit-il en courant vers tout ce qui vit
Mais porte-moi pour les caresses à l’infini
Tu veux faire tout seul et choisir tu rugis de rire
Tu me retournes tous mes mots les laids les gros
Mais tu te serres dans mes bras
Pour écouter chanter à l’intérieur de toi
Comme ton cœur la grosse voix
Pousse-toi dit l’enfant qui m’envie les bravos
Et je dois lui céder le piano
Pousse-toi dit-il il me faut toujours inventer
Mais porte-moi le petit dieu est fatigué
Oh non ne nous faites pas croire
Que nous sommes tordues et noires
Voyez moi j’ai juste trente ans je veux vivre
Nous voulons juste manger tous les jours
Et des toits pour abriter nos amours
Et du temps du temps pour l’amour
Pousse-toi, pousse-toi dit l’enfant, pousse-toi. »
« Pousse-toi dit l’enfant qui a mangé mon sein
Et m’a fait si mal en passant
Pousse-toi dit-il quand je l’embrasse trop longtemps
Mais porte-moi quand il veut traverser le champ
Pousse-toi dit l’enfant qui me brise les reins
Quand je trouble son rêve ou ses jeux
Pousse-toi dit-il quand il veut se verser de l’eau
Mais porte-moi pour dénombrer les chants d’oiseaux
Tu veux mes lèvres à ton réveil petit homme que j’aime
Tu veux que je sois toujours là tu veux mes bras
Mais tu veux te cacher de moi
Pour goûter l’eau des flaques et la soupe du chien
Fouiller les outils du voisin
Pousse-toi dit l’enfant qui va dans son printemps
Ignorant la peur et l’ennui
Pousse-toi dit-il en courant vers tout ce qui vit
Mais porte-moi pour les caresses à l’infini
Tu veux faire tout seul et choisir tu rugis de rire
Tu me retournes tous mes mots les laids les gros
Mais tu te serres dans mes bras
Pour écouter chanter à l’intérieur de toi
Comme ton cœur la grosse voix
Pousse-toi dit l’enfant qui m’envie les bravos
Et je dois lui céder le piano
Pousse-toi dit-il il me faut toujours inventer
Mais porte-moi le petit dieu est fatigué
Oh non ne nous faites pas croire
Que nous sommes tordues et noires
Voyez moi j’ai juste trente ans je veux vivre
Nous voulons juste manger tous les jours
Et des toits pour abriter nos amours
Et du temps du temps pour l’amour
Pousse-toi, pousse-toi dit l’enfant, pousse-toi. »
Re: "Un thème, des poèmes ...ou des chansons" , on joue avec les mots...
paquita a écrit:Nokomis2 a écrit:Paquita que nous proposes-tu comme mot nouveau pour jouer avec?
Ici temps maussade propice aux jeux!
Bonne idée...pareil ici aussi ..la pluie s'est invitée...avec le vent
Je n'ai pas noté tous les mots précédents...j'espère ne pas faire de redite.
Je propose le thème de la naissance ...On peut élargir à enfance
très joli thème Paquita!
Nokomis2- Animatrice
- Messages : 22859
Date d'inscription : 10/11/2011
Re: "Un thème, des poèmes ...ou des chansons" , on joue avec les mots...
Le frais du soir s’accompagne ici, pour moi, d’un frisson qui ressemble à un rire, d’une robe d’air nouveau sur la peau libre, d’une clémence qui se resserre plus étroitement sur moi à mesure que la nuit se ferme. Si je me fiais à cette mansuétude, cet instant serait mon instant de grandir, de braver, d’oser, de mourir… Mais régulièrement je lui échappe. Grandir. Pour qui ? Oser… qu’oserais-je donc de plus ?
Mais, soucis, petites amours d’été, mourez ici en même temps que l’ombre qui cernait ma lampe : un chant outrecuidant de merle, rompant son fil de grosses perles rondes, roule jusqu’à moi. Le parfum des pins, nocturne encore, va se dissoudre au soleil imminent. La belle heure pour aller, dans la mer mal éveillée où chaque foulée de mes jambes nues crève, sur l’eau d’un bleu lourd, une pellicule d’émail rose, quérir la litière d’algues dont je veux protéger le pied des jeunes mandariniers.
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Colette et la naissance du jour, une oeuvre poétique écrite à la première personne.
Mais, soucis, petites amours d’été, mourez ici en même temps que l’ombre qui cernait ma lampe : un chant outrecuidant de merle, rompant son fil de grosses perles rondes, roule jusqu’à moi. Le parfum des pins, nocturne encore, va se dissoudre au soleil imminent. La belle heure pour aller, dans la mer mal éveillée où chaque foulée de mes jambes nues crève, sur l’eau d’un bleu lourd, une pellicule d’émail rose, quérir la litière d’algues dont je veux protéger le pied des jeunes mandariniers.
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Colette et la naissance du jour, une oeuvre poétique écrite à la première personne.
Nokomis2- Animatrice
- Messages : 22859
Date d'inscription : 10/11/2011
Re: "Un thème, des poèmes ...ou des chansons" , on joue avec les mots...
encoredelasoupe
J'aime beaucoup cette chanson de Claire
Merci d'avoir mis les paroles...j'aime bien pouvoir lire les mots qui ont pu m'échapper quand je les écoutais .
Nokomis
Je ne connaissais pas cette œuvre de Colette. Merci.
Les deux passages si on les lit à haute voix "chantent.
Je les ai lus dans ma tête, et ça chantait bien
J'aime beaucoup cette chanson de Claire
Merci d'avoir mis les paroles...j'aime bien pouvoir lire les mots qui ont pu m'échapper quand je les écoutais .
Nokomis
Je ne connaissais pas cette œuvre de Colette. Merci.
Les deux passages si on les lit à haute voix "chantent.
Je les ai lus dans ma tête, et ça chantait bien
paquita- Modératrice
- Messages : 4974
Date d'inscription : 14/05/2008
Age : 74
Re: "Un thème, des poèmes ...ou des chansons" , on joue avec les mots...
L’enfance
Gérard de Nerval
Qu’ils étaient doux ces jours de mon enfance
Où toujours gai, sans soucis, sans chagrin,
je coulai ma douce existence,
Sans songer au lendemain.
Que me servait que tant de connaissances
A mon esprit vinssent donner l’essor,
On n’a pas besoin des sciences,
Lorsque l’on vit dans l’âge d’or !
Mon coeur encore tendre et novice,
Ne connaissait pas la noirceur,
De la vie en cueillant les fleurs,
Je n’en sentais pas les épines,
Et mes caresses enfantines
Étaient pures et sans aigreurs.
Croyais-je, exempt de toute peine
Que, dans notre vaste univers,
Tous les maux sortis des enfers,
Avaient établi leur domaine ?
Nous sommes loin de l’heureux temps
Règne de Saturne et de Rhée,
Où les vertus, les fléaux des méchants,
Sur la terre étaient adorées,
Car dans ces heureuses contrées
Les hommes étaient des enfants.
Gérard de Nerval,
Gérard de Nerval
Qu’ils étaient doux ces jours de mon enfance
Où toujours gai, sans soucis, sans chagrin,
je coulai ma douce existence,
Sans songer au lendemain.
Que me servait que tant de connaissances
A mon esprit vinssent donner l’essor,
On n’a pas besoin des sciences,
Lorsque l’on vit dans l’âge d’or !
Mon coeur encore tendre et novice,
Ne connaissait pas la noirceur,
De la vie en cueillant les fleurs,
Je n’en sentais pas les épines,
Et mes caresses enfantines
Étaient pures et sans aigreurs.
Croyais-je, exempt de toute peine
Que, dans notre vaste univers,
Tous les maux sortis des enfers,
Avaient établi leur domaine ?
Nous sommes loin de l’heureux temps
Règne de Saturne et de Rhée,
Où les vertus, les fléaux des méchants,
Sur la terre étaient adorées,
Car dans ces heureuses contrées
Les hommes étaient des enfants.
Gérard de Nerval,
Nokomis2- Animatrice
- Messages : 22859
Date d'inscription : 10/11/2011
Re: "Un thème, des poèmes ...ou des chansons" , on joue avec les mots...
Pour endormir l'enfant
Ah ! Si j'étais le cher petit enfant
Qu'on aime bien, mais qui pleure souvent,
Gai comme un charme,
Sans une larme,
J'écouterais chanter l'heure et le vent...
(Je dis cela pour le petit enfant).
Si je logeais dans ce mouvant berceau,
Pour mériter qu'on m'apporte un cerceau,
Je serais sage
Comme une image,
Et je ferais moins de bruit qu'un oiseau...
(Je dis cela pour l'enfant du berceau).
Ah ! Si j'étais le blanc nourrisson,
Pour qui je fais cette belle chanson,
Tranquille à l'ombre,
Comme au bois sombre,
Je rêverais que j'entends le pinson...
(Je dis cela pour le blanc nourrisson).
Ah ! si j'étais l'ami des blancs poussins
Dormant entre eux, doux et vivants coussins
Sans que je pleure,
J'irais sur l'heure
Faire chorus avec ces petits saints...
(Je dis cela pour l'ami des poussins).
Si le cheval demandait à nous voir,
Riant d'aller nager à l'abreuvoir,
Fermant le gîte,
Je crierais vite :
« Demain l'enfant pourra vous recevoir !... »
(Je dis cela pour l'enfant qu'il vient voir).
Si j'entendais les loups hurler dehors
Bien défendu par les grands et les forts,
Fier comme un homme
Qui fait un somme,
Je répondrais : « Passez, Messieurs, je dors !... »
(Je dis cela pour les loups du dehors).
On n'entendit plus rien dans la maison,
Ni le rouet, ni l'égale chanson ;
La mère ardente,
Fine et prudente,
Fit l'endormie auprès de la cloison,
Et suspendit tout bruit dans la maison.
Marceline Desbordes-Valmore.
Ah ! Si j'étais le cher petit enfant
Qu'on aime bien, mais qui pleure souvent,
Gai comme un charme,
Sans une larme,
J'écouterais chanter l'heure et le vent...
(Je dis cela pour le petit enfant).
Si je logeais dans ce mouvant berceau,
Pour mériter qu'on m'apporte un cerceau,
Je serais sage
Comme une image,
Et je ferais moins de bruit qu'un oiseau...
(Je dis cela pour l'enfant du berceau).
Ah ! Si j'étais le blanc nourrisson,
Pour qui je fais cette belle chanson,
Tranquille à l'ombre,
Comme au bois sombre,
Je rêverais que j'entends le pinson...
(Je dis cela pour le blanc nourrisson).
Ah ! si j'étais l'ami des blancs poussins
Dormant entre eux, doux et vivants coussins
Sans que je pleure,
J'irais sur l'heure
Faire chorus avec ces petits saints...
(Je dis cela pour l'ami des poussins).
Si le cheval demandait à nous voir,
Riant d'aller nager à l'abreuvoir,
Fermant le gîte,
Je crierais vite :
« Demain l'enfant pourra vous recevoir !... »
(Je dis cela pour l'enfant qu'il vient voir).
Si j'entendais les loups hurler dehors
Bien défendu par les grands et les forts,
Fier comme un homme
Qui fait un somme,
Je répondrais : « Passez, Messieurs, je dors !... »
(Je dis cela pour les loups du dehors).
On n'entendit plus rien dans la maison,
Ni le rouet, ni l'égale chanson ;
La mère ardente,
Fine et prudente,
Fit l'endormie auprès de la cloison,
Et suspendit tout bruit dans la maison.
Marceline Desbordes-Valmore.
Nokomis2- Animatrice
- Messages : 22859
Date d'inscription : 10/11/2011
Re: "Un thème, des poèmes ...ou des chansons" , on joue avec les mots...
je ne connaissais pas non plus ... grandir et oser , quels jolis verbes !Nokomis2 a écrit:[i] Le frais du soir s’accompagne ici, pour moi, d’un frisson qui ressemble à un rire, d’une robe d’air nouveau sur la peau libre, d’une clémence qui se resserre plus étroitement sur moi à mesure que la nuit se ferme. Si je me fiais à cette mansuétude, cet instant serait mon instant de grandir, de braver, d’oser, de mourir… Mais régulièrement je lui échappe. Grandir. Pour qui ? Oser… qu’oserais-je donc de plus ?
(...)
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Colette et la naissance du jour, une oeuvre poétique écrite à la première personne.
Re: "Un thème, des poèmes ...ou des chansons" , on joue avec les mots...
encoredelasoupe a écrit: et lorsque , à leur tour, les enfants accueillent leurs propres enfants, ils ... comprennent ...après avoir été agacés de ce qu'ils croyaient nos sur-plus de craintes ... coeurs
Entièrement d'accord avec tes mots....ainsi va la vie....le cercle....l'éternel recommencement. ou éternel retour du même.....
Nokomis2- Animatrice
- Messages : 22859
Date d'inscription : 10/11/2011
Re: "Un thème, des poèmes ...ou des chansons" , on joue avec les mots...
Nokomis2 a écrit:(...).ainsi va la vie....le cercle....l'éternel recommencement. ou éternel retour du même.....
et c'est ce qui est si joli !
jolie voix douce et mots pourtant tendrement affûtés aussi , un peu plus connue que Claire :
L'enfance, elle s'est barrée sur un coup d' téléphone
Une voix anonyme froide et dure, sans carbone
L'enfance, elle a filé sur des fils télégraphe
Comme un clown mourant sur sa dernière grimace
Mais que va-t-on dev'nir, dev'nir?
Mais que va-t-on dev'nir?
L'enfance, elle a pris l' cap pour d'autres paysages
Où les humeurs dérapent sur des mots de passage
L'enfance, elle s'est tirée dans un drôle de pays
Où les mots sonnent faux, c'était deux heures et demie
L'enfance, elle s'est pendue sur un fil bigophone
Lors, le central s'est tu, il n'y avait plus personne
L'enfance, elle s'est flinguée sur un j'ton d' téléphone
Semblable au machine-gun d'Al Capone, Al Capone
L'enfance, elle s'est jetée du haut d'un interphone
Comme un rideau d'acier sur un chat qui ronronne
L'enfance, elle s'est brûlée sur un coup d' mégaphone
Pour enfin terminer mutilée et aphone ....
Re: "Un thème, des poèmes ...ou des chansons" , on joue avec les mots...
encoredelasoupe a écrit:
jolie voix douce et mots pourtant tendrement affûtés aussi , un peu plus connue que Claire :
L'enfance, elle s'est barrée sur un coup d' téléphone
Une voix anonyme froide et dure, sans carbone
L'enfance, elle a filé sur des fils télégraphe
Comme un clown mourant sur sa dernière grimace
Mais que va-t-on dev'nir, dev'nir?
Mais que va-t-on dev'nir?
L'enfance, elle a pris l' cap pour d'autres paysages
Où les humeurs dérapent sur des mots de passage
L'enfance, elle s'est tirée dans un drôle de pays
Où les mots sonnent faux, c'était deux heures et demie
L'enfance, elle s'est pendue sur un fil bigophone
Lors, le central s'est tu, il n'y avait plus personne
L'enfance, elle s'est flinguée sur un j'ton d' téléphone
Semblable au machine-gun d'Al Capone, Al Capone
L'enfance, elle s'est jetée du haut d'un interphone
Comme un rideau d'acier sur un chat qui ronronne
L'enfance, elle s'est brûlée sur un coup d' mégaphone
Pour enfin terminer mutilée et aphone ....
j'aime beaucoup!
d'elle aussi:
J'voudrais te dire des mots étranges
Des mots qu't'as jamais entendus
Des mots parfumés à l'orange
Des mots comme on n'en écrit plus
Nokomis2- Animatrice
- Messages : 22859
Date d'inscription : 10/11/2011
Re: "Un thème, des poèmes ...ou des chansons" , on joue avec les mots...
- Spoiler:
NUL NE GUÉRIT DE SON ENFANCE
Sans que je puisse m'en défaire
Le temps met ses jambes à mon cou
Le temps qui part en marche arrière
Me fait sauter sur ses genoux
Mes parents l'été les vacances
Mes frères et soeur faisant les fous
J'ai dans la bouche l'innocence
Des confitures du mois d'août
Nul ne guérit de son enfance
Les napperons et les ombrelles
Qu'on ouvrait à l'heure du thé
Pour rafraîchir les demoiselles
Roses dans leurs robes d'été
Et moi le nez dans leurs dentelles
Je respirais à contre–jour
Dans le parfum des mirabelles
L'odeur troublante de l'amour
Nul ne guérit de son enfance
Le vent violent de l'histoire
Allait disperser à vau–l'eau
Notre jeunesse dérisoire
Changer nos rires en sanglots
Amour orange amour amer
L'image d'un père évanouie
Qui disparut avec la guerre
Renaît d'une force inouïe
Nul ne guérit de son enfance
Celui qui vient à disparaître
Pourquoi l'a–t–on quitté des yeux
On fait un signe à la fenêtre
Sans savoir que c'est un adieu
Chacun de nous a son histoire
Et dans notre coeur à l'affût
Le va–et–vient de la mémoire
Ouvre et déchire ce qu'il fût
Nul ne guérit de son enfance
Belle cruelle et tendre enfance
Aujourd'hui c'est à tes genoux
Que j'en retrouve l'innocence
Au fil du temps qui se dénoue
Ouvre tes bras ouvre ton âme
Que j'en savoure en toi le goût
Mon amour frais mon amour femme
Le bonheur d'être et le temps doux
Pour me guérir de mon enfance
source: Le-parolier.net
Ma participation à ce nouveau thème ...
FRANCE- FAFette de bronze
- Messages : 8137
Date d'inscription : 24/11/2009
Age : 67
Re: "Un thème, des poèmes ...ou des chansons" , on joue avec les mots...
Merci France!
J'ai lu les paroles avant d'écouter la chanson.
C'est un beau texte3.
J'ai lu les paroles avant d'écouter la chanson.
C'est un beau texte3.
paquita- Modératrice
- Messages : 4974
Date d'inscription : 14/05/2008
Age : 74
Re: "Un thème, des poèmes ...ou des chansons" , on joue avec les mots...
oui France, jolie chanson de Jean Ferrat aussi itou pour le bouquin de Delerm
et comme le dimanche laisse parfois, dès que possible, l'espace -Temps avec les enfants, les petits-enfants...:
Petite-Fille Premiere , repartie après un WE avec son amoureux ici dans la "roulotte" m'a laissé le cadeau du-dit amoureux, une chanson de Govrache
(après que
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] dont j'ai déjà laissé quelques paroles sur le forum-mais-j'sais-pas oùùùùùù ?
"Ca lui fît drôle au nabot
Qui en philo m'interrogeait
Je répondis
"la Vérité en vérité c'est de savoir faire un sabot !"
(..)
Tu vois Pépé
Ton petit-fils, c'est la fierté qui l'a vendu aux imbéciles
Il sait maintenant que la pauvreté
C'est le sentiment d'être inutile ... )
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GOVRACHE - le bout de la table
Je me souviens du bout d’ la table comme d’un fragment d’éternité
C’est Noël. J’ai quatre ans.
Je suis l’plus jeune de la famille.
A l’autre bout en face de moi mon arrière-grand-mère est figée
Elle n’entend plus que des yeux, et semble sourire sans béquille
Entre elle et moi, il y a les grands, qu’elle continue d’appeler les jeunes.
Ils parlent vite, ils parlent fort, je ne comprends pas tout ce qu’ils se disent
Tonton Daniel a l’air d’être drôle, il fait des blagues quand on déjeune
Vous d’vriez voir comme il est fier quand sa femme rit à ses bêtises
Il y a ma mère, un peu plus loin, qui parfois jette un œil sur moi
Elle trouve toujours une bonne excuse pour venir jusqu’au bout d’la table
Une viande un peu dure à couper, un pichet d’eau trop lourd pour moi
A cette époque j’étais un roi assis sur un trône éjectable
Et le temps passe
j'ai 35 ans
Mon fils a pris la place du roi
En face de lui, j'vois sa grand-mère
Faire de ma mère une vieille dame
Mais c'est la vie comme dit Daniel
Il faut garder le sens de la joie !
Pourtant parfois
L'humour d'un homme ne reste que le temps d'un rire de femme
J'ai 60 ans et l'intention de profiter de chaque image
Mon petit-fils au bout de la table qui galère avec son steak
Ma mère qui livre un combat contre un pichet trop lourd pour son âge
Y'a l'bout de la table qui m'attend
j'ai plus peur de m'battre avec
Je me souvenais bien de cette place comme un fragment d'éternité
Je suis le plus vieux mais qu'importe l'âge
je suis bien c'est Noël
(..)
En face de moi, un petit garçon semble très intrigué
Par mes mains qui voyagent malgré elles
Entre elles deux
Il y a les jeunes qui parlent fort
Qui parlent entre eux
Y'a un petit neveu qu'a l'air d'être drôle
Il fait marrer toute la famille
Ce brouhaha que j'n'entends plus qu'avec les yeux
J'vais continuer d'en profiter et je vais sourire sans béquille
Ca fait 10 ans qu'j'm'assois ici et j'm'y sens bien
A chaque Noël
J'crois bien que j'ai joué toute ma vie aux chaises infidèles
J'ai mis une vie pour m'asseoir là
Et prendre conscience du temps qui passe..
…..
Il faut une vie pour s'assoir là
Et accepter d'céder la place...
et comme le dimanche laisse parfois, dès que possible, l'espace -Temps avec les enfants, les petits-enfants...:
Petite-Fille Premiere , repartie après un WE avec son amoureux ici dans la "roulotte" m'a laissé le cadeau du-dit amoureux, une chanson de Govrache
(après que
- Spoiler:
- je lui ai "offert" celle de
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] dont j'ai déjà laissé quelques paroles sur le forum-mais-j'sais-pas oùùùùùù ?
"Ca lui fît drôle au nabot
Qui en philo m'interrogeait
Je répondis
"la Vérité en vérité c'est de savoir faire un sabot !"
(..)
Tu vois Pépé
Ton petit-fils, c'est la fierté qui l'a vendu aux imbéciles
Il sait maintenant que la pauvreté
C'est le sentiment d'être inutile ... )
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GOVRACHE - le bout de la table
Je me souviens du bout d’ la table comme d’un fragment d’éternité
C’est Noël. J’ai quatre ans.
Je suis l’plus jeune de la famille.
A l’autre bout en face de moi mon arrière-grand-mère est figée
Elle n’entend plus que des yeux, et semble sourire sans béquille
Entre elle et moi, il y a les grands, qu’elle continue d’appeler les jeunes.
Ils parlent vite, ils parlent fort, je ne comprends pas tout ce qu’ils se disent
Tonton Daniel a l’air d’être drôle, il fait des blagues quand on déjeune
Vous d’vriez voir comme il est fier quand sa femme rit à ses bêtises
Il y a ma mère, un peu plus loin, qui parfois jette un œil sur moi
Elle trouve toujours une bonne excuse pour venir jusqu’au bout d’la table
Une viande un peu dure à couper, un pichet d’eau trop lourd pour moi
A cette époque j’étais un roi assis sur un trône éjectable
Et le temps passe
j'ai 35 ans
Mon fils a pris la place du roi
En face de lui, j'vois sa grand-mère
Faire de ma mère une vieille dame
Mais c'est la vie comme dit Daniel
Il faut garder le sens de la joie !
Pourtant parfois
L'humour d'un homme ne reste que le temps d'un rire de femme
J'ai 60 ans et l'intention de profiter de chaque image
Mon petit-fils au bout de la table qui galère avec son steak
Ma mère qui livre un combat contre un pichet trop lourd pour son âge
Y'a l'bout de la table qui m'attend
j'ai plus peur de m'battre avec
Je me souvenais bien de cette place comme un fragment d'éternité
Je suis le plus vieux mais qu'importe l'âge
je suis bien c'est Noël
(..)
En face de moi, un petit garçon semble très intrigué
Par mes mains qui voyagent malgré elles
Entre elles deux
Il y a les jeunes qui parlent fort
Qui parlent entre eux
Y'a un petit neveu qu'a l'air d'être drôle
Il fait marrer toute la famille
Ce brouhaha que j'n'entends plus qu'avec les yeux
J'vais continuer d'en profiter et je vais sourire sans béquille
Ca fait 10 ans qu'j'm'assois ici et j'm'y sens bien
A chaque Noël
J'crois bien que j'ai joué toute ma vie aux chaises infidèles
J'ai mis une vie pour m'asseoir là
Et prendre conscience du temps qui passe..
…..
Il faut une vie pour s'assoir là
Et accepter d'céder la place...
Re: "Un thème, des poèmes ...ou des chansons" , on joue avec les mots...
Merci !
Le clip de Govrache m'a émue...j'avais lu le texte avant pour me faire mes propres images...je ne connaissais pas cet artiste.
Et merci aussi pour René Daudan que je ne connaissais pas non plus...
Le clip de Govrache m'a émue...j'avais lu le texte avant pour me faire mes propres images...je ne connaissais pas cet artiste.
Et merci aussi pour René Daudan que je ne connaissais pas non plus...
paquita- Modératrice
- Messages : 4974
Date d'inscription : 14/05/2008
Age : 74
Re: "Un thème, des poèmes ...ou des chansons" , on joue avec les mots...
Un peu de douceur en cette fin de mois de mai
je vous propose
je vous propose
MAMAN
- :
- mère, maternité, naissance, etc....
paquita- Modératrice
- Messages : 4974
Date d'inscription : 14/05/2008
Age : 74
Nokomis2- Animatrice
- Messages : 22859
Date d'inscription : 10/11/2011
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