C'est la rentrée ....

Pour les élèves,

La cloche a sonné, c'est la rentrée des classes
Quelques larmes écrasées ou des éclats de rire.
La découverte ou le plaisir des retrouvailles....

Et nous.....que nous reste-t-il comme souvenir de l'école ?

Un ami me confiait  un jour que son plus beau souvenir de l'école maternelle était, sur ses joues rondes,  la caresse des longs cheveux blonds de son institutrice sur sa joue...


Et vous ?

vu que j'allais à l'école à reculons les rentrées ne m'ont pas marqué celles de mes enfants beaucoup plus

petite .. je  me souviens  de l'ambiance  bruyante dans la cour quand la cloche sonnait  ..  on cherchait sa nouvelle maîtresse, la place de notre nouveau rang  ... on regardait les nouvelles têtes, on riait avec les copines retrouvées  et puis  il y avait la  sœur supérieure qui débarquait et donnait le dernier coup de cloche suivi du bruit sec de son claquoir qui  voulait dire "silence dans les rangs"  et ensuite  un coup de claquoir et une classe avançait dans les couloirs  .. et ainsi de suite ..

on découvrait notre nouvelle classe  ..  son odeur de bancs  cirés,  le tableau noir  bien propre avec la date du jour et "bonne rentrée", les premières présences, notre place dans la classe, la pile  de livres et cahiers sur le bureau de la maîtresse, les bords de fenêtre ...


si la maîtresse était une religieuse, nous n'échappions pas à la prière du matin debout entre les rangées de bancs

on accrochait notre cartable au crochet du banc  et on rangeait nos affaires dans ce qui allait être "notre" banc pendant une année

et puis la traditionnelle phrase  : prenez une feuille de papier et notez vote nom, votre prénom, votre  date de naissance, votre adresse, les noms et prénoms de vos parents, leur métier et le numéro de téléphone de la maison

c'est quoi que tu appelles un coup de claquoir Zoé ? dans les mains ou comme au cinoche,  "un vrai clap" ?

très peu de souvenirs de rentrée proprement dit dans des locaux, avant le lycée (une seule rentrée en fait puisque j'ai arrêté en 1ere )
par contre je me rappelle avoir habité le  logement d'instit'

Spoiler:

c'était le top du top : habiter juste au dessus de l'école multi-classes   ..avec toutes les bestises que j'ai pu y vivre ainsi , en ainée responsable des petits frangins/frangine  
Malgré mes bêtises et une quasi  absence de scolarisation antérieure au CM1, j'étais très bonne élève et avait même eu à l'époque mon premier prix, donné en loucdé par l'instit'   :  l'épais roman en poche du " voyage de Nils Holgerson"..sans une seule image à l'époque   ...

le vrai souvenir -régal de l'école un peu plus tard, c'est la joie de me jeter sur, aussitôt reçus, les livres de français, histoire, géo etc ...de la première à la dernière ligne, je les dévorais tous en quelques jours ...

à l'époque, pas de télé, pas de portable, ..peu de jouets ...le temps de lire  donc ...lire, lire, lire !  

avec le seul dictionnaire pour toute la tribu pendant des années, un vieux Larousse avec ô joie, les locutions latines en rose  entre les noms communs et les noms propres...de vrais voyages  

...mes enfants ont eu l'obligation ... "de faire latin" plus tard... et n'ont quasi jamais ouvert toutes les éditions nostalgiques , mais...plus modernes de Nils Holgersson !

et je suis heureuse de voir cette année ma Moyenne-Grande , , après 10 ans  en cabinets d'architecture,  commencer,
radieuse,
une nouvelle carrière d'instit', avec mille idées pour ses Cm2 tout neufs,  sur l'architecture urbaine mais aussi  le décryptage des médias, et le vivre- ensemble- possible  

Hormis mon fiston, dont la surdité, embestouillée par les ex-CDES et Cie, a compliqué les parcours scolaires, ...l'Ecole est chez nous, ..une vraie belle chance ....(qu'on y aille régulièrement,  ..ou pas d'ailleurs   )

Le rôle premier de l'école est d'apporter aux enfants ce que les parents ne peuvent donner....

Au fil des ans, en premier, il s'agissait de l'instruction par la transmission des savoirs de base...

A la suite de ce rôle essentiel, c'est aussi ajouté le rôle éducatif, pour aussi combler les lacunes familiales;

Depuis quelques années, on y a ajouté le volet insertion dans la société

Sans oublier que le rôle de l'école est de fonctionner en ascenseur social mais aussi de veiller à une égalité des chances pour tous. A comprendre: quel que soit ses origines, son milieu familial et son milieu économique, pouvoir accéder à tous les niveaux d'études. Ce qui ne veut nullement dire "réussite pour tous (même si on le voudrait!) ... mais accès pour tous....

J'ai toujours étonné autour de moi lorsque je raconte que j'ai plusieurs souvenirs de mon école maternelle !!!!

Je me souviens de ce premier jour de septembre où ma mère m'a conduite à l'école, ...à vélo, assise dans la petite chaise sur le porte-bagage.

J'ai traversé une cour carrée, me demandant où j'allais...
Et puis, je suis entrée dans la classe maternelle. La maîtresse très souriante parlait avec ma mère, puis elle lui a dit "Non, elle ne peut pas venir, elle n'a pas 3 ans... vous reviendrez à Pâques."
Et moi, les poings sur les hanches, je lui ai répondu "Mais je sais parler et e suis propre!"
... J'ai dû attendre Pâques, et à cette rentrée: grande joie: j'étais déjà assise dans la rangée des moyens !


Le claquoir ! J'ai aussi connu cela, et une des récompenses était de faire claquer....la fin de la récré ! Deux plaquettes de bois, avec des rainures reliées par une charnière. Les deux plaquettes étaient ouvertes, puis d'un geste sec, on les refermait et cela produisait un claquement.
Je pense que Zoé dira de même!

Avec humour, je ferais un lien avec les castagnettes....

EDLS

c'est ça un claquoir
pour en savoir plus  clic --> claquoir  
les sœurs  l'avaient dans la main et un clac on se taisait  ..  un autre clac le rang avançait jusqu'à la prochaine porte ..  un clac on passait la porte jusqu'à la prochaine ou le bas de l'escalier ....  à chaque fois la sœur surveillait son rang  .. le silence total

tu étais gâtée d'habiter au-dessus de l'école  
notre dictionnaire qui devait faire plusieurs années  ...  avec les locutions latines dans les pages roses centrales  j'ai encore celui de ma maman datant de  1926  .. une relique  !

Clem
Et moi, les poings sur les hanches, je lui ai répondu "Mais je sais parler et le suis propre!"

   tout mignon  !!!!
j'ai aussi les souvenirs de la toute première rentrée  ...  elle marque  très fort celle là  ..  
je suis allée à pied avec ma petite en carton  contenant mon dîner  
c'est une photo de ta classe ?  pas évident de t'y retrouver  !!!

Oui, Zoé, c'est une photo de ma classe de maternelle! Et tu as vu le nombre de marmots! Actuellement avec autant, on fait 3 classes!
As-tu conservé ta petite mallette? Tu d^nais à l'école? Moi, je revenais à la maison malgré la distance....

J'adorais ma maîtresse, elle était gentille et ne faisait pas (ou très très peu) de préférences! ....En revanche à mon entrée en primaire, les quolibets me sont méchamment tombés dessus...

merci pour ce post Clemenza

j'adore ta répartie de l'époque "je sais parler et je suis propre"

je me souviens aussi de ma première entrée à la maternelle, j'avais un petit cartable vert fluo et je me revois entrain d'ouvrir la pochette avant pour voir si mon pain au chocolat pour le goûter était bien là

je me revois aussi à la sieste dans un dortoir tout noir à cause des lourds rideaux fermés, je ne faisais plus de sieste depuis longtemps et étant une gamine "vive" comme dit ma tante, j'avais hâte que ça se termine... 3 ans plus tard au primaire, on dormait sur des matelas dans le couloir, à côté il y avait les wc et un jour un copain qui avait mangé de la peinture, faisait pipi tout coloré un petit téméraire allait tapoter du piano au bout du couloir très souvent pendant la sieste, juste à côté de la porte d'entrée du logement de la directrice !!

quelques années et 2 déménagements plus tard, j'entre au CM1 et la maitresse nous demande de nous mettre en file indienne du plus petit au plus grand, c'est comme ça que je me suis retrouvée en dernière position, la plus grande de la classe

Clem
cette petite valise  a été conservée longtemps  ..  j'y rangeais les quelques vêtements de ma poupée  .. puis des beaux petits cailloux  .. des coquillages ..  jusqu'à ce qu'elle rende l'âme la pauvre  
nous habitions à  20  minutes à pied de l'école (pour un adulte)  ..   donc faire  le trajet aller et retour à midi  en plus du matin et soir ça faisait beaucoup  ...  je partais au matin avec mon papa  qui allait au bureau et à  4h maman venait me rechercher  ...  le midi nous avions dîner tartines  ...
j'ai eu un boentje  (avoir le béguin en français)  pour un petit garçon de ma classe  ..  un petit blond avec de belles boucles  ..  il s'appelait Jacques ...


Veroa
sympa la sieste près des toilettes    essaie de faire ça aujourd'hui  !!! et pourtant nous n'étions pas plus souvent malades  
j'étais aussi reléguée au fond de la classe à cause de ma taille  ...  et toute de traviole aussi  car les bancs étaient trop petits pour moi  ..  

merci pour ce post. pas de maternelle pour moi, on avait juste un an avant le cp dans le village et on était dans la même classe jusqu'au ce1. Cela a beaucoup changé, je l'ai découvert en scolarisant mes enfants. Depuis un an, je découvre le fonctionnement du lycée, bien différent de mon époque.

Ah... des grandes filles...moi j'étais presque toujours à l'avant des files...à la gym, dans les rangs....

Zoé, incroyable, je me souviens aussi d'un petit garçon, Jacques, aux cheveux blonds.... raides...j'ai été triste lorsqu'il est parti...les parents déménageaient.... je ne l'ai plus jamais revu...et je ne connaissais que son prénom....

veroa: j'adore tes souvenirs de la sieste! très drôles!

je me souviens aussi de mon arrivée au lycée en 1965 .. toutes les élèves étaient en rangs le long du pourtour de la grande cour et la préfète , Melle Lauvaux, une grande dame très mince et sèche comme un bâton et très sévère , est arrivée pour souhaiter la bienvenue aux nouvelles, rappeler que les minijupes étaient interdites, pas de maquillage, le silence dans les couloirs, que nous avions un béret avec les initiales du L. R. pour lycée royal à porter dès que nous sortions de l'établissement, nous devions également porter des gants et ne pas parler aux garçons de l'école toute proche .. des profs feraient le guet pour vérifier que les consignes étaient bien respectées etc .. mais .. il y avait eu des travaux dans la cour pendant les vacances .. et à la fin de laïus lorsqu'elle est repartie vers son bureau d'un pas décidé elle a glissé sur des gravillons et s'est étalée de tout son long .... le fou rire général dans la cour .. même les profs avaient du mal à se retenir ...


je n'oublierai jamais non plus ma rentrée dans ce lycée

J'ai été à l'école chez les sœurs et il n'y avait pas de maternelle à l'époque (je suis vieille   ) mes parents étant boucher et livrant la viande pour la cantine elles avaient fait une exception car j'avais 2 ans 1/2 et je suivais partout la sœur Angèle je me souviens qu'elle m'accompagnait aux toilettes car elle me descendait ma culotte c'est le seul souvenir marquant dont je me souviens après ce fut une habitude. On faisait la prière après chaque récréation!

J'ai quand même été dans le même établissement jusqu'à l'âge de 15 ans c'était un pensionnat avec des bonnes sœurs, l y avait des pensionnaires qui restaient les dimanches car trop loin pour retourner chez les parents il n'y avait pas de transports comme maintenant !

Merci à chacune de vous pour vos souvenirs....

Alors: encore! encore !

Mon entrée à l'école moyenne (collège): mon pire souvenir car mes parents m'ont mises "en pension".
Choix que j'ai toujours très mal perçu, c'était synonyme d'abandon...

Je me rappel qu'en primaire on nous distribuais des briques de lait a la récré de 10h.Il y avais des cerceaux et des échasses a disposition pour jouer.

Ce dont je me rappel bien aussi, c'est d'avoir été dans une classe deux niveau cm1 cm2 (j'étais au cm2).Ma seule copine de classe a déménagé et je me suis retrouvé seule assise au fond.Les autres avait de très bon résultats et beaucoup de "bon point".
L'ironie du sort, c'est que j'ai eu des "infos" dernierement sur 3 d'entres elles. elles ont fait de belles études, ont des métiers qui rapporte beaucoup, et célibataire sans enfants...

TASNIM pas facile de concilier carrière et couple/enfants. J'ai dû arrêter mon travail une fois le deuxième en route et pas possible de reprendre depuis, vu que zom est absent la semaine, je dois être disponible tout le temps.

Je me souviens qu'à l'école primaire du village, on recevait des coups de règles sur les doigts et des punitions humiliantes pour les mauvais élèves. Maintenant ce serait inconcevable d'agir ainsi.

C'est vrai que certains professeurs étaient odieux dans leurs punitions...de quoi semer des graines de révolte..
Mais les pires des souffrances infligées (invisibles mais indélébiles hélas ) ce sont certaines paroles....