Des mots, une histoire 4

Enfin ,  l'été est là ,  pourquoi ne pas penser à partir plus loin , la lumière de ce petit matin lui donne envie d'aller vers le bel étang en plein milieu des champs de lavande,
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le sentier qui y mène s'enfonce d'abord dans la forêt, il serpente à travers la végétation,  chaque pas lui procure un bien-être que seule habituellement l'acupuncture réussit à lui donner.
Le murmure du vent dans les cimes des arbres l'accompagne tel des musiciens réunis pour interpréter un prélude de Bach.
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Chaque ronflement de moteur de cette route au loin, semble une insulte propre à irriter la symphonie de la genèse d'une Nature jusque là trop longtemps endormie...
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Il a retrouvé le berceau de ses premières émotions, son petit kremlin à lui, l'endroit d'où tout est parti ...
Quelques larmes à peine avouées peuvent  enfin délivrer sa pomme d'Adam.
A  l'abri de multitudes de petits craquements sous ses pas, à présent,  il peut percevoir  les milliers de petits fleuves lui traverser chaque particule d'un corps revenu en alerte,  charriant l'adrénaline salvatrice...
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Ses années d'entrainement à l'Olympe de Bithynie contrôlent encore ses respirations, et même si l'attaque du funiculaire avait échoué, il garde en lui l'empreinte des enseignements offerts après sa capture par un de ses nombreux compagnons d'infortune de détention  ..
le syncrétisme du karaté allié aux philosophies orientales lui permet ironiquement  désormais une adaptation quasi fulgurante à toute situation la plus émotionnelle soit-elle...
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Il avançait pieds nus, il y avait bien longtemps qu'il avait laissé de côté les chaussons de laine que lui tricotait sa Nounou lorsqu'il était enfant.
Faire corps avec la nature voilà ce qu'il appréciait. Il se défie de la serviette qui lui ceignait la taille et se retrouva nu comme au premier jour.
La maison derrière lui n'était plus le havre de paix qu'il avait espéré, peut-être aurait-il du suivre les recommandations de son père et devenir vétérinaire comme la tradition familiale l'imposait......mais non une vie toute tracée cela n'était pas pour lui..... de bonnes rasades de cognac lui avait permis d'affronter le patriarche et décider seul de son avenir......
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Bien qu'ayant beaucoup de sympathie pour les animaux, reconnaissons le,  souvent  moins fourbes que l'Homme, après son Service national, encore symbole à l'époque d'émancipation pour les jeunes mâles parfois un peu trop sous le joug des traditions  patriarcales,  fougueux et avide d'aventures , il avait aussitôt repris la route, presqu' affolé de la pression des carcans pourtant  affectueux , qui l'attendaient en restant dans son village si paisible...
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La forme particulière du plan d'eau se profilait à l'horizon, il ressemblait à l'Antarctique avec en son milieu un ilot fendu telle une boutonnière d'où jaillissait une gerbe d'eau que le soleil rendait parfois multicolore.
En arrivant sur la berge il claquait des dents, le froid commençait à avoir raison de lui mais il n'avait qu'une envie sentir le frôlement de l'onde paisible tout le long de son corps... 
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Il commença pour se tremper les pieds pour ne pas être trop saisi par la température basse de l'eau et risquer une hydrocution et sans aucune âme alentour pour le sauver . Il plongea dans l'eau calme et fit une torsion de son corps, nageant pour se réchauffer . L'îlot se rapprochait et il pouvait distinguer une forme bizarre faisant une saillie qui réfléchissait les rayons solaires . On aurait dit une protubérance d'acier peu envisageable dans ce décor en pleine nature . Ses yeux devaient lui jouer des tours . Il continua à nager dans cette eau qui lui paraissait maintenant trop calme ...
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Il atteignit la seule petite plage de ce lieu empreint de nostalgie. Enfants, son cousin et lui s'imaginaient en Robinson Crusoe et Vendredi. Alors que ses cousines et leur amie si jolie avaient besoin de tout le matériel électroménager miniature dévolue aux fillettes pour jouer, eux n'avait besoin de rien. Ils se fabriquaient des sarbacanes et des flèches et s'essayaient à la  capture  de petits animaux.
Elles aimaient se vaporiser du déodorant de leur mère et lui emprunter son étole de soie, puis elles battaient des cils en baissant les yeux pour attirer les garçons.......sans succès.........
Un bruit le sortit de sa torpeur, il courut se cacher derrière un buisson.....


Sympathie – funiculaire – torsion – dent – Kremlin – berceau – boutonnière – handicapé – nounou
ventiler – acupuncture – loin – électroménager – déodorant – murmure – sarbacane – soie – soutien - karaté – symbole – capture – déduire – crosse – bougie – tremper – enseigner – bien-être – musiciens – Antarctique – insulte – astuce – étang – serviette – loto – vaporiser – sentier – cognac – vétérinaire – maison – flèche – verrue – cils – national – lavande – pomme – irriter – pression – lumière – matériel - chausson

ça sent le vécu d'une "Cath" enfant

catinou a écrit:  ça sent le vécu d'une  "Cath" enfant      

avec 2 sœurs et un frère fin des années 60, je te laisse imaginer

Enfin ,  l'été est là ,  pourquoi ne pas penser à partir plus loin , la lumière de ce petit matin lui donne envie d'aller vers le bel étang en plein milieu des champs de lavande,
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le sentier qui y mène s'enfonce d'abord dans la forêt, il serpente à travers la végétation,  chaque pas lui procure un bien-être que seule habituellement l'acupuncture réussit à lui donner.
Le murmure du vent dans les cimes des arbres l'accompagne tel des musiciens réunis pour interpréter un prélude de Bach.
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Chaque ronflement de moteur de cette route au loin, semble une insulte propre à irriter la symphonie de la genèse d'une Nature jusque là trop longtemps endormie...
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Il a retrouvé le berceau de ses premières émotions, son petit kremlin à lui, l'endroit d'où tout est parti ...
Quelques larmes à peine avouées peuvent  enfin délivrer sa pomme d'Adam.
A  l'abri de multitudes de petits craquements sous ses pas, à présent,  il peut percevoir  les milliers de petits fleuves lui traverser chaque particule d'un corps revenu en alerte,  charriant l'adrénaline salvatrice...
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Ses années d'entrainement à l'Olympe de Bithynie contrôlent encore ses respirations, et même si l'attaque du funiculaire avait échoué, il garde en lui l'empreinte des enseignements offerts après sa capture par un de ses nombreux compagnons d'infortune de détention  ..
le syncrétisme du karaté allié aux philosophies orientales lui permet ironiquement  désormais une adaptation quasi fulgurante à toute situation la plus émotionnelle soit-elle...
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Il avançait pieds nus, il y avait bien longtemps qu'il avait laissé de côté les chaussons de laine que lui tricotait sa Nounou lorsqu'il était enfant.
Faire corps avec la nature voilà ce qu'il appréciait. Il se défie de la serviette qui lui ceignait la taille et se retrouva nu comme au premier jour.
La maison derrière lui n'était plus le havre de paix qu'il avait espéré, peut-être aurait-il du suivre les recommandations de son père et devenir vétérinaire comme la tradition familiale l'imposait......mais non une vie toute tracée cela n'était pas pour lui..... de bonnes rasades de cognac lui avait permis d'affronter le patriarche et décider seul de son avenir......
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Bien qu'ayant beaucoup de sympathie pour les animaux, reconnaissons le,  souvent  moins fourbes que l'Homme, après son Service national, encore symbole à l'époque d'émancipation pour les jeunes mâles parfois un peu trop sous le joug des traditions  patriarcales,  fougueux et avide d'aventures , il avait aussitôt repris la route, presqu' affolé de la pression des carcans pourtant  affectueux , qui l'attendaient en restant dans son village si paisible...
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La forme particulière du plan d'eau se profilait à l'horizon, il ressemblait à l'Antarctique avec en son milieu un ilot fendu telle une boutonnière d'où jaillissait une gerbe d'eau que le soleil rendait parfois multicolore.
En arrivant sur la berge il claquait des dents, le froid commençait à avoir raison de lui mais il n'avait qu'une envie sentir le frôlement de l'onde paisible tout le long de son corps... 
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Il commença pour se tremper les pieds pour ne pas être trop saisi par la température basse de l'eau et risquer une hydrocution et sans aucune âme alentour pour le sauver . Il plongea dans l'eau calme et fit une torsion de son corps, nageant pour se réchauffer . L'îlot se rapprochait et il pouvait distinguer une forme bizarre faisant une saillie qui réfléchissait les rayons solaires . On aurait dit une protubérance d'acier peu envisageable dans ce décor en pleine nature . Ses yeux devaient lui jouer des tours . Il continua à nager dans cette eau qui lui paraissait maintenant trop calme ...
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Il atteignit la seule petite plage de ce lieu empreint de nostalgie. Enfants, son cousin et lui s'imaginaient en Robinson Crusoe et Vendredi. Alors que ses cousines et leur amie si jolie avaient besoin de tout le matériel électroménager miniature dévolue aux fillettes pour jouer, eux n'avait besoin de rien. Ils se fabriquaient des sarbacanes et des flèches et s'essayaient à la  capture  de petits animaux.
Elles aimaient se vaporiser du déodorant de leur mère et lui emprunter son étole de soie, puis elles battaient des cils en baissant les yeux pour attirer les garçons.......sans succès.........
Un bruit le sortit de sa torpeur, il courut se cacher derrière un buisson.....
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Handicapé par sa quasi nudité, il n'ose s'aventurer, lui le téméraire, vers les bruissements de pas qu'il
pense reconnaitre...ou plutôt, après avoir analysé le peu de population locale, il a fini rapidement par déduire qu'il ne peut s'agir que d'Elle..
Toujours en vigilance habituellement, il se maudit d'avoir été ainsi surpris et en guise de feuille vigne, il ne repère que quelques crosses d'une fougère ironique...
Devenu pourpre , à défaut de feuille d'Adam, faible consolation,  la fougère narquoise lui permet, piètre astuce  de se ventiler et chasser une émotion qu'il croyait avoir oubliée....
...Véritable verrue inutile dans sa vie, la honte ne semble brusquement ne  pouvoir s'épanouir qu'en ce lieu où l'Enfance remontait en ressac contrastant avec le calme apparent de l'étang...
La protubérance d'acier qu'il avait cru mirage se révèle un ponton insolite en cet endroit peu fréquenté et dont il n'avait pas souvenir autrefois...
Avait Elle amarré là sans qu'il s'en soit aperçu ?
Cherchait elle à le revoir malgré la discrétion qu'il avait à son habitude entouré sa furtive visite à ce qu'il considérait comme sa tanière ?
Stupéfait,  perforé par une douleur, il comprend qu'  un projectile vient de le terrasser, anéantissant toute velléité de pensées mièvres...
Il comprend aussi qu'il a usé tous ses jetons d'un loto qui lui a échappé...
Pourtant parfaitement entrainé à  Bithynie à se défier de la  plus amicale intimité, on aurait dû lui enseigner que la dernière étape se trouve parfois à là Source, là où tout Retour devrait être proscrit...
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Elle rengaine prestement son arme, flegmatique  reprend le petit sentier...
Il ne saura jamais qu'elle aussi, un jour a visité l'Olympe de Bithynie, pourtant juste avec l'espoir naîf  de  retrouver leurs amours enfantines..;
Il sera bienséant sans doute, Elle, enfant du pays aussi, d'aller brûler un cierge lorsque l'on retrouvera son corps...
Il ne saura jamais non plus que cette dernière bougie funèbre aurait préféré être leur première flamme de ce qu'ils avaient perdu l'Un et l'Autre, égarés loin de leurs innocences....

Sympathie – funiculaire – torsion – dent – Kremlin – berceau – boutonnière – handicapé – nounou
ventiler – acupuncture – loin – électroménager – déodorant – murmure – sarbacane – soie – soutien
karaté – symbole – capture – déduire – crosse – bougie – tremper – enseigner – bien-être – musiciens – Antarctique – insulte – astuce – étang – serviette – loto – vaporiser – sentier – cognac – vétérinaire – maison – flèche – verrue – cils – national – lavande – pomme – irriter – pression – lumière – matériel - chausson





une autre version , commencée avec Caths puis continuée en solo faute de participantes , entre deux insomnies est disponible ...au 3615-la-Soupe-aime-la-pleine-Lune

encoredelasoupe a écrit: (...)

v'là, Elle l'a canardé, Il est mourru...et tout est dans le rouge ...bien rouge ...

 (...)

encoredelasoupe a écrit: (...)


une autre version , commencée avec Caths puis continuée en solo faute de participantes           , entre deux insomnies est disponible ...au 3615-la-Soupe-aime-la-pleine-Lune

  oucèti que j'ai fourré mon minitel ??????   m'en vais demander aux Deschiens